Brice LADRET, le directeur général d’AERZEN France, nous a longuement reçus au siège de la société à Antony
en région parisienne pour nous rappeler les vertus de la réparation des étages de compression, activité qui s’inscrit dans une stratégie commerciale dotée d’une certaine éthique.
Retrouvez aussi cet article dans le numéro 89 du magazine Eureka Flash InfoAERZEN est rappelons-le, une entreprise familiale allemande de taille moyenne (plus de 2 000 personnes), présente sur le marché des compresseurs, des surpresseurs et des pompes à vide depuis plus de 100 ans. Cette société fabrique des gammes complètes de compresseurs mais elle est particulièrement développée et leader sur le marché des machines basse pression (BP).
C’est ainsi que pour les marchés les plus importants de la compression des gaz (1) à basse pression – le traitement des eaux, la chimie, l’agroalimentaire et le biogaz – Aerzen dispose d’abord et depuis toujours d’une très large gamme de surpresseurs/ pompes primaires de vide à lobes (souvent appelés « Roots »). En surpression, ces machines vont jusqu’à des débits de 77 000 m³/h à 1 000 mbar maxi. De construction très classique (roulements à billes, lobes usinés simplement, faciles à réparer), ces machines sont très endurantes : « Elles endurent presque tout, à commencer par un fonctionnement dans des ambiances à 50 °C » déclare Brice Ladret qui continue « et puis leur coût est tellement bas comparativement aux compresseurs à vis ou aux compresseurs centrifuges (jusqu’à 4 fois moins), qu’elles font souvent l’unanimité chez les clients qui n’ont pas besoin de plus d’un bar de pression pour leur process. Ce process consiste très souvent à simplement injecter de l’air dans de l’eau, des produits chimiques ou agroalimentaires, ou dans les matières en fermentation dans la production de biogaz. Bien choisis, ces surpresseurs ne consomment pas beaucoup plus que les compresseurs à vis, alors que ces derniers sont plus difficiles à entretenir. Alors pourquoi, dans ces conditions, proposerions-nous à nos clients du « tout compresseur à vis ? ».
En complément de sa gamme de surpresseurs à lobes, Aerzen dispose de sa gamme de compresseurs à vis basse pression qui va jusqu’à 9 000 m³/h à 1 500 millibar. Quand il y a 2 technologies possibles, Aerzen, qui est très rigoureux dans le choix des machines qu’il propose à sa clientèle, fait des offres en fonction des conditions de fonctionnement de chaque machine en tenant compte de la température et de l’humidité du gaz aspiré, ainsi que de l’altitude à laquelle fonctionnera la machine et de la norme utilisé par le client pour la définition des « Nm³ » ! C’est très important car un débit réel peut varier de plus de 20 % en fonction des conditions d’ambiance de fonctionnement ! Le client sait ainsi, au-delà des performances normalisées que tout constructeur est contraint d’afficher, que la machine proposée donnera les performances attendues à l’endroit où elle sera utilisée. Ce calcul permet aussi de voir quelle est vraiment la technologie de compression la mieux adaptée à chaque cas et son rapport prix/performances réel. C’est ainsi que pour des débits supérieurs à 1 000 m³/h, Aerzen peut aussi parfois proposer une 3e gamme dite de turbocompresseurs, des machines centrifuges très compactes équipées d’une aube tournant sur des paliers à coussin d’air qui fournissent jusqu’à 14000 m³/h à 1000 mbar. Mais Brice Ladret prévient : « Attention, ce sont des “Formule 1”, il faut absolument des opérateurs très bien formés à l’utilisation de ces machines et de leur électronique et il faut aussi vraiment respecter un cahier des charges très strict d’installation pour respecter le domaine d’utilisation de ces machines ».
Brice Ladret nous fait ensuite visiter l’atelier de réparation de 800 m²,situé juste derrière l’immeuble de bureau qui est siège social de la société pour ses activités en France et en Afrique du Nord et de l’Ouest (Aerzen France réalise près de 30% de son chiffre d’affaires à l’export).
Nous sommes immédiatement surpris par l’importance du nombre de machines en expertise ou en révision : des dizaines d’étages de surpresseurs à lobes et de compresseurs à vis. De suite Brice Ladret nous déclare : « Nous révisons nos étages de compression nous-même et nous en révisions beaucoup qui ont 10, 20, parfois 30 ans ; nos machines sont conçues pour durer puis être révisées pour durer encore de longues années ; c’est un acte vertueux ; cela permet d’économiser chaque année des tonnes d’acier, un petit peu des ressources de la terre ; cela donne du travail à des mécaniciens qualifiés ici en France. Et puis surtout, cela coûte toujours moins cher à nos clients : de 50 à 80 % de moins qu’un étage neuf pour obtenir des perfor-mances identiques ! C’est notre manière à nous de respecter nos clients, c’est-à-dire de toujours trouver pour eux la solution qui a le meilleur rapport prix/performance dans le long terme, d’agir en bon père de famille comme nous disons entre nous. Et cela ne s’arrête pas là ! Nous avons aussi une activité de location qui se développe très rapidement : pourquoi vendre une machine à un client qui en a besoin qu’un ou 2 mois ! Nous voulons ainsi en toutes circonstances établir une relation de confiance à long terme avec nos clients ».
Aerzen, leader sur le marché des compresseurs et surpresseurs basse pression, agit ainsi quasiment comme un artisan du sur-mesure, en étudiant chaque cas de manière approfondie, pour optimiser au mieux la dépense du client.
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