Lors de la semaine de l’industrie, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a appelé au renouveau de l’industrie française dans son avis « Industrie : un moteur de croissance et d’avenir ». Ce document, rapporté par Marie-Claire CAILLETAUD, pour la section des activités économiques du CESE présidée par Delphine LALU, décrit une série visant à remettre l’industrie au cœur de l’économie française.
« Durant les 50 dernières années, la place de l’industrie dans l’économie du pays n’a cessé de reculer ». L’avis du CESE est sans appel. Selon le Conseil, même si elle est bien perçue et notamment par les jeunes, elle reste relativement méconnue. Pourtant, elle peut répondre à de très nombreuses aspirations contemporaines, si elle se voit adjoindre une véritable stratégie politique inscrite dans un modèle économique européen et ancrée territorialement. L’industrie a peut-être retrouvé sa place dans le débat public, mais elle doit reprendre une place centrale dans la sphère économique de la société.
Car les enjeux sont nombreux, dans ce secteur en pleine mutation. Si l’industrie évolue en intégrant une part croissante de services, si le travail s’y transforme sous l’effet de la numérisation, la société attend d’elle qu’elle lui apporte les réponses industrielles dont les transitions économiques, sociales et environnementales ont besoin pour réussir. Le CESE insiste ainsi sur le fait que l’industrie a tous les atouts pour être un moteur de croissance et d’avenir, « à la condition que l’État stratège impulse ce renouveau ».
Cette PPI serait élaborée avec toutes les parties prenantes. Elle serait révisable à échéances régulières et permettrait d’avoir une vision sur les quinze ans des besoins prévisionnels. L’objectif : établir des politiques publiques idoines en termes de recherche et d’innovation, de formation, de financements, de services publics et d’infrastructures.
Afin de faire face aux besoins massifs en formation, le CESE préconise de donner toute sa portée au droit d’accès à la formation professionnelle et continue, avec pour ambition une montée globale des qualifications, des compétences et le développement des futurs métiers.
Le CESE préconise d’assurer la traçabilité des produits d’un point de vue social et environnemental, et de doter les normes sociales et environnementales d’une force obligatoire équivalente aux normes du commerce international.
Le CESE propose la création d’un dispositif encadré et ambitieux, qui pourrait prendre la forme d’une agence nationale « pour une nouvelle culture industrielle » sous la responsabilité d’un ministre de l’Industrie.
Le CESE préconise d’orienter une partie des fonds et des réserves de l’assurance vie des ménages, de l’épargne salariale, sous garantie de l’Etat, vers le financement des entreprises industrielles, dont les TPE-PME.
Dans le cadre de la protection de nos fleurons industriels, le CESE préconise de mettre à l’étude les évolutions souhaitables de la législation afin que les mesures prises dans le cadre de procédures de transactions judiciaires ne mettent pas en danger la santé de l’entreprise et la pérennité des emplois.
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