Réduire la consommation énergétique des organisations de tous types, à service égal, est un enjeu central du programme mondial de lutte contre le changement climatique. La nouvelle édition de l’ISO 50001, la norme internationale expliquant comment s’organiser pour maximiser sa performance énergétique, devrait y contribuer.
La consommation énergétique ne cesse d’augmenter, alors même qu’elle contribue à près de 60 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre selon l’Agence internationale de l’énergie. En parallèle, plus d’un milliard de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité et nombreuses sont celles qui n’ont d’autre choix que d’exploiter des sources d’énergie nocives et polluantes. Mais comment assurer cet accès à l’énergie pour tous tout en limitant les émissions néfastes et le dérèglement climatique que celles-ci génèrent ?
Une grande partie de la réponse tient en un terme : l’efficacité énergétique. Et la norme ISO 50001 rénovée, en plaçant la performance énergétique au niveau de la stratégie des organisations, y contribuera certainement.
L’ISO 50001, dont la première édition a été publiée en 2011, donne un mode d’emploi pour bien suivre, maximiser, pérenniser des économies d’énergie et agir sur les coûts connexes. Elle contribue aussi à réduire l’impact environnemental des activités, pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 et de polluants.
Comme toutes les normes volontaires, l’ISO 50001 a été soumise à un examen de son utilité, cinq ans après sa publication. La version 2018 de l’ISO 50001 comprend deux principales évolutions, grâce au concours direct de celles et ceux qui l’utilisent.
Pour un responsable énergie en entreprise, l’ISO 50001 version 2018 facilite le travail. Elle explique comment s’organiser pour que les économies d’énergie envisagées soient bien réalisées et que les actions d’amélioration porteront leurs fruits dans le temps. Suivre la norme évite ainsi les temps de retour sur investissement fantaisistes et, en définitive, rassure les bailleurs de fonds finançant les travaux.
Quand bien même elle reste d’application volontaire, la nouvelle édition de l’ISO 50001 tombe à point nommé pour les grandes entreprises européennes censées préparer leur 2e audit énergétique réglementaire, à partir de 2019 pour la France. Celles qui pousseront la démarche jusqu’à se faire certifier seront exemptées de cet exercice, transformant ainsi une obligation réglementaire en un avantage concurrentiel.
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