Cet article, paru dans le Eureka Flash Info 106 de ce mois de mars, a été réalisé en collaboration avec la société BE ATEX, spécialiste de solutions face aux risques de gaz, fournit les principales recommandations pour utiliser les détecteurs de gaz dans les meilleures conditions et garantir une sécurité optimale des opérations.
Cet article est tiré du nouveau numéro du magazine dédié aux fluides Eureka Flash Info! Lisez et téléchargez le numéro 106 / Mars 2023 en cliquant ici
À quoi sert un explosimètre ? C’est un détecteur qui mesure la présence de gaz, explosifs ou inflammables, en fonction de leur limite inférieure d’explosivité (LIE) : la LIE correspondant à la plus faible concentration de gaz ou de vapeur à laquelle la substance peut prendre feu ou exploser en présence d’une étincelle ou d’une flamme.
Présenté sous forme d’appareil portatif, un explosimètre est donc indispensable pour détecter les fuites de gaz comme le gaz naturel, le butane ou le propane, et garantir ainsi la sécurité des opérateurs gaziers ou du personnel d’une usine mettant en jeu du gaz. Son fonctionnement est simple. Le détecteur portable mesure le risque d’explosion et le défaut ou l’excès d’oxygène, et combiné à un vibreur, une alarme sonore et optique réagit immédiatement lorsque la concentration de gaz dépasse les seuils d’alarme préréglés.
Parmi l’offre de détecteurs, ceux mettant en jeu la conductivité thermique sont utilisés pour analyser les gaz inorganiques et les molécules d’hydrocarbures. Ils offrent une grande plage de mesure allant de quelques ppm à 100 %. Ceux à infrarouge peuvent servir comme détecteur ponctuel d’un gaz ciblé, ou permettre la surveillance d’une zone étendue sur plusieurs dizaines de mètres. Enfin, les détecteurs avec une cellule MPS sont conçus pour les environnements multi-gaz et peuvent détecter rapidement plus de 15 gaz inflammables répertoriés à la fois.
Pour fonctionner dans des conditions optimales, l’opérateur doit respecter plusieurs règles. La première est impérative : avant d’utiliser un explosimètre, il faut effectuer une mesure à zéro en zone saine et non en présence d’un gaz inflammable. Attention également aux poussières ! En effet, ces appareils sont destinés à mesurer des gaz, et non les risques explosifs liés aux poussières même s’ils existent. La présence de poussière d’ailleurs n’est pas recommandée lors des mesures, car celle-ci peut encrasser le filtre de l’appareil.
En outre, la mesure prend du temps : 20 sec. est le délai nécessaire à votre explosimètre pour réagir en présence d’un gaz inflammable dans l’atmosphère. Attention tout de même, dès que l’explosimètre indique une valeur, cette donnée est suffisante pour établir la présence d’un risque inflammable dans la zone et donc de prendre rapidement les mesures de protection nécessaires.
Enfin, les fabricants conseillent de ne pas solliciter ces appareils à des concentrations extrêmes pour éviter d’endommager l’appareil. À savoir aussi que la majeure partie des explosimètres utilisés fonctionne par oxydation catalytique. Ils sont adaptés pour des mesures de concentrations de gaz dans l’air situées entre 0 et 100 % de la LIE. Cependant, ils n’indiquent pas la présence de gaz combustibles dans un environnement inerte en oxygène : en dessous de 15 % d’O2 dans l’air, la mesure est susceptible d’être erronée.
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