Depuis le 1er juin 2017, avec l’entrée en application de l’arrêté d’août 2013, en application de la réglementation européenne, le marquage sur tuyauterie est devenu obligatoire. Le marquage, qui vise à aider les employés qui travaillent sur des sites industriels comme les opérateurs, les tuyauteurs, ou les services de sécurité, comme les pompiers, en cas d’intervention, est désormais présent sur toute la tuyauterie industrielle qui transporte des liquides, ou des gaz.
Le Garrec, entreprise spécialisée dans le développement des procédés fluides, nous explique le fonctionnement de l’étiquetage de tuyauterie en industrie.
Le règlement CLP (en anglais : Classification, Labelling, Packaging) désigne le règlement (CE) n°1272/2008 du Parlement européen relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances chimiques et des mélanges. Cette législation classifie les produits chimiques par famille, en fonction du danger potentiel des substances. Elle a pour objectif de permettre d’identifier de manière claire et rapide les produits et leur niveau de dangerosité. Cette réglementation indique les pictogrammes de danger. Le texte du marqueur apposé sur les tuyauteries industrielles peut être également accompagné de la mention d’avertissement « DANGER ou ATTENTION » en fonction de la réglementation. En fonction du produit, il peut y avoir jusqu’à 6 pictogrammes par marqueur.
Il existe aujourd’hui un arsenal de normes. La norme NF X 08-100 datant de 1986 relative aux couleurs – tuyauteries rigides – identification des fluides par couleurs conventionnelles ; la norme NF ISO 3864-1 qui englobe les symboles graphiques et signaux de sécurité ; la norme NF X 08-104 sur le repérage des fluides circulant dans les tuyauteries ; la norme NF X 08-105 qui a pour objet de fixer un système de repérage des fluides circulant dans les tuyauteries rigides des usines chimiques, permettant leur identification ; et enfin la norme NF A 91-701 qui régit le traitement des surfaces, l’identification des cuves, canalisations, et équipements des ateliers.
La signalétique des couleurs se divise en trois types, conformément à la norme européenne. Ce codage couleur fournit une information sur les propriétés physico-chimiques présentes dans les industries et pouvant conduire à un risque d’incendie et/ou explosion ou sur les propriétés toxicologiques liées à l’action du fluide sur les êtres vivants. Les marqueurs sont conçus en polyester laminé pour résister aux UV, à l’abrasion, aux intempéries et aux solvants. Ils supportent des températures de – 40°C à + 80 ou 120°C selon les modèles.
La couleur de fond qui indique la famille du fluide. Elle peut être marquée de deux manières : par une signalisation sur toute la longueur de la canalisation ou sur une partie du tuyau. S’il s’agit d’une indication partielle de tuyauterie, le marquage de couleur doit être réalisé sous la forme d’un anneau, autour du tuyau concerné, ou alors sous la forme d’une bande.
Cette couleur classe les différentes familles de fluides, à savoir l’air, la vapeur d’eau, les gaz, l’eau, les huiles minérales, végétales et combustibles liquides, les acides et bases, les fluides d’extinction d’incendie et les autres liquides.
La couleur d’identification indique les fluides particuliers. Pour certains fluides dangereux, selon la réglementation CLP, la couleur identifiant le fluide doit être indiquée sur le tuyau concerné. Cette classification permet de distinguer les fluides spécifiques comme l’hydrogène, l’ammoniac, l’acétylène, le chlore ou l’azote mais aussi l’eau potable ou l’air respirable pour usage médical.
Si un tuyau sert à transporter plusieurs fluides différents, les couleurs d’identification de chaque fluide doivent être indiquées sur le tuyau. Ce marquage de tuyau peut prendre la forme d’un anneau ou d’une bande.
Enfin, la couleur d’état permet d’identifier la pression, la température ou la pureté d’un fluide. Cette signalétique de tuyauterie permet d’identifier les zones potentielles de danger. Outre son danger intrinsèque, l’état sous lequel le fluide est véhiculé dans les canalisations peut engendrer des risques (brûlures pour les produits chauds, surchauffés, froids refroidis ou liquéfiés, blessures par détente des produits sous pression…) ou amplifier, pour certains gaz sous pression, les risques d’asphyxie par remplacement de l’oxygène. La couleur d’état doit être apposée sur le tuyau concerné sous la forme d’un anneau ou d’une bande.
L’indication du sens d’écoulement des fluides dans les tuyaux est essentielle pour trouver au plus vite les vannes d’arrêt en cas d’urgence. Si la couleur de fond est continue, une flèche blanche ou noire (selon le contraste avec la couleur de fond) est apposée dans le sens de l’écoulement. Dans le cas d’une circulation à double sens, une flèche à deux pointes est apposée.
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