Une industrie d’équipement dynamique, performante, innovante et appuyée par une organisation professionnelle solide, voilà ce qu’Evolis, l’association des constructeurs de pompes, veut montrer en ce moment, malgré la crainte d’un affaiblissement de leurs marchés en France comme à l’étranger, en particulier du côté du BTP et des loueurs de matériels.
Retrouvez aussi cet article dans le numéro 98 / Mars 2021 du magazine Eureka Flash Info
C’est en juillet 2019 que PROFLUID, l’association des constructeurs de pompes, de compresseurs, de robinetterie industrielle et de mélangeurs a fusionné avec le CISMA (syndicat des équipements de construction, infrastructures, sidérurgie et de manutention) pour devenir EVOLIS. Cette organisation regroupe quelques 320 entreprises employant presque 55000 personnes en France, ce qui représente un CA de 14 milliards d’euros dont 9 à l’export ! C’est l’une des plus importantes organisations professionnelles de la mécanique.
Malgré la crise sanitaire, Evolis a tout fait pour continuer à maintenir du lien entre ses adhérents grâce aux moyens modernes de communication. Nombre de ces adhérents ont pu ainsi maintenir au moins en partie leurs objectifs de performance et bien profiter des périodes de reprise d’activité malgré un plan de relance de l’industrie jugé lent à se mettre en place et une administration tournant au ralenti selon ces industriels.
Une industrie d’équipement dynamique, performante, innovante et appuyée par une organisation professionnelle solide, voilà ce qu’Evolis et ses adhérents veulent montrer malgré la crainte d’un affaiblissement de leurs marchés en France comme à l’étranger, en particulier du côté du BTP et des loueurs de matériels. Pour illustrer ses propos, à l’occasion d’une récente réunion, Evolis a mis en avant la résilience de 2 de ses adhérents : le constructeur de compresseurs et d’équipements industriels et de BTP Atlas Copco, et le constructeur de pompes centrifuges anticorrosives Someflu.
Très impliqué dans le BTP, Atlas Copco a subi de plein fouet la pandémie en connaissant une chute plus de 20% de ses ventes lors du premier confinement ; mais cette chute a été quasiment rattrapée en industrie en fin d’année si elle ne l’a pas été dans le BTP. A la chute de la demande client s’est ajouté, au début de la pandémie, un problème d’effectifs malades ou en congés pour garde d’enfants. Mais dès le mois de septembre, l’organisation Atlas Copco s’est remise à tourner à 100% à la grande satisfaction de la clientèle !
Quant à Someflu, son directeur général a expliqué qu’il a tenté de faire réagir la société avec agilité en baissant drastiquement sa production de 40% dès le début de la pandémie, en expliquant de manière transparente la situation à son personnel, en renforçant ses effectifs « Support » pour être plus proche de ses clients (1), en digitalisant à marche forcée toute une partie de ses process de vente. Il a expliqué en outre que finalement le modèle économique des constructeurs de pompes s’est avéré assez résilient devant cette pandémie car une partie de la production est utilisée comme pompe de remplacement dans les installations existantes.
Someflu via sa société mère, Gestion et Prospectives (G&P), a enfin joué la carte de la synergie en rachetant en pleine crise la société Chabot, constructeur spécialisé dans les pompes à hélice, un domaine complémentaire aux pompes centrifuges. Des leviers de synergie apparaissent déjà tant en termes de clientèles que de développement produit. Finalement, en 2020, G&P a pu maintenir son chiffre d’affaires par rapport à 2019 !
Dominique NOCART
(1) Pendant le confinement, le SAV Soméflu a eu à gérer de nombreuses situations d’urgence nécessitant le remplacement de pompes dans des délais très courts comme par exemple des pannes dans des installations de traitement d’eau, dans des aquariums publics ou dans des installations de traitement des déchets.
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