Imaginée par les neuf partenaires d’envergure que sont ADF, AIRBUS Hélicopters, ArcelorMittal, EDF, NAVAL GROUP, ORANO, RENAULT, SNCF, TOTAL, l’initiative « Maintenance rapide et supply-chain agile » est portée par l’association TEAM Henri-Fabre en collaboration avec le CIRTES. Ces grands groupes ont souhaité se réunir au travers d’un projet moderne. Son objectif ? Faire naître des compétences et un savoir-faire fort dans le domaine de la maintenance, sur le territoire national. Ce projet est novateur de par son sujet inédit et son aspect collaboratif.
L’Association Française du Prototypage Rapide a organisé la 22 ème édition des Assises européennes du Prototypage Rapide et de la fabrication additive du 19 au 21 juin 2018. C’est à ce moment-là qu’a eu lieu la toute première présentation publique de ce projet inédit regroupant 9 grands donneurs d’ordres, appelé « Maintenance rapide et supply-chain agile ».
Cette initiative est la conséquence d’un constat simple. Des procédés de fabrication innovants, comme notamment la fabrication additive, sont en phase d’industrialisation et de déploiement. Ces procédés sont utilisés pour produire des composants métalliques spécifiquement optimisés pour tirer le meilleur parti du potentiel de ces technologies.
La fabrication ou la réparation rapide de pièces mécaniques pour la maintenance est quant à elle un enjeu commun à la quasi-totalité des secteurs industriels. Et si chaque secteur a ses spécificités, une grande partie des travaux nécessaires à la mise au point des filières de fabrication rapide dédiées doit pouvoir être partagée.
L’objectif commun : réduire les impacts liés à la maintenance industrielle
L’usage de ces techniques de fabrication flexibles et rapides est aujourd’hui envisagé pour réduire les impacts liés à la maintenance industrielle que sont les coûts, les délais et/ou encore l’indisponibilité. Il peut en effet permettre de fabriquer ou réparer très rapidement des composants, et ainsi réduire par exemple :
– le temps d’arrêt des installations, en fabriquant les composants non disponibles ou pour lesquels les fournisseurs n’existent plus,
– l’immobilisation financière liée aux composants de rechange, en limitant les stocks.
Une première expérience réussie avec la SNCF et CIRTES
Des premières études et réalisations sur cette maintenance dite « rapide » ont déjà été menées avec succès depuis 2 ans par SNCF et CIRTES. Elles montrent que l’obtention économiquement viable de composants de « qualité » requiert une organisation de la production adaptée. Cette organisation combine plusieurs techniques de fabrication innovantes comme conventionnelles (dont l’usinage et la fonderie) ainsi que des techniques de prétraitement (numérisation, reconception) et de post-traitement, avec pour colonne vertébrale de l’ensemble, la chaîne numérique. Le tissu industriel actuel de la fabrication additive s’étant développé autour de la fabrication de pièces spécifiquement conçues pour ces procédés, il répond mal aux besoins de la maintenance. Des filières de fabrication spécifiques doivent donc être mises au point puis qualifiées pour produire rapidement diverses typologies de pièces.
Une première phase du projet, visant à évaluer le potentiel de diverses filières de fabrication rapide en regard de pièces cibles des partenaires industriels, a été lancée à l’occasion d’une première journée de travail au Techno centre Henri-Fabre le 6 juin 2018. La deuxième phase du projet sera quant à elle consacrée au développement et à la qualification des filières de fabrication rapides les plus pertinentes pour servir les besoins en maintenance des partenaires industriels du projet.
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