Optimiser les consommations d’eau en milieu industriel est devenu une priorité stratégique pour bon nombre d’industriel. L’entreprise SOTRAO propose des solutions clés en main pour la récupération des eaux pluviales, avec une gamme de cuves aériennes et enterrées, de 250 litres à plus de 65 000 litres. Cette démarche technique offre une autonomie hydrique partielle, réduisant ainsi les coûts opérationnels et l’empreinte environnementale.
La problématique des ressources en eau pour l’industrie est de plus en plus prégnante. Mettre en place des systèmes de récupération des eaux de pluie, c’est choisir une approche pragmatique pour sécuriser une partie de son approvisionnement en eau non potable. Les grandes surfaces de toitures et autres surfaces imperméabilisées des sites industriels représentent un potentiel de collecte important.
L’eau ainsi récupérée, après un filtrage adapté, peut être utilisée pour des usages variés : nettoyage des équipements et des véhicules, arrosage des espaces verts, ou encore certains process industriels qui ne requièrent pas d’eau potable, comme l’alimentation de certaines boucles de refroidissement, de systèmes de lavage de pièces, ou de tours de lavage d’air. C’est une manière concrète de réduire la dépendance au réseau public et de maîtriser ses dépenses hydriques. Il est cependant crucial de bien évaluer la qualité d’eau requise pour chaque process afin de prévoir d’éventuels traitements complémentaires (déminéralisation, stérilisation, etc.).
Encart technique : Dimensionnement des systèmes et technologies de stockage
Le choix et le dimensionnement d’un système de récupération d’eau pluviale sont essentiels pour une efficacité maximale. Il faut tenir compte de la surface de collecte disponible, de la pluviométrie locale, et surtout des besoins spécifiques en eau du site industriel. Pour estimer le volume d’eau qu’il est possible de récupérer, on se base généralement sur une formule simple :
où S toiture représente la surface de la toiture en m², P annuelle la quantité de pluie annuelle en mètres, et R collecte le coefficient de ruissellement (généralement entre 0,8 et 0,9 pour une toiture classique).
SOTRAO propose deux types de solutions de stockage : les cuves aériennes et les cuves enterrées. Les cuves aériennes sont faciles à installer et conviennent bien aux besoins de volumes plus modestes. Elles sont une option rapide à mettre en œuvre pour des applications flexibles.
Les cuves enterrées, bien qu’elles nécessitent des travaux de terrassement pour leur installation, offrent des avantages durables. Elles sont protégées des variations de température et des rayons UV, ce qui aide à maintenir une meilleure qualité de l’eau et à limiter le développement d’algues. Leur capacité est souvent bien supérieure, ce qui permet de stocker des volumes importants d’eau, essentiels pour les périodes sèches. De plus, elles libèrent de l’espace au sol, un atout non négligeable sur des sites industriels où chaque mètre carré compte. Il est à noter que ces cuves peuvent également, dans certains cas, être dimensionnées pour servir de réserve incendie, apportant une double fonctionnalité et renforçant la sécurité du site.
Le site du constructeur propose également une page de « configuration » (https://sotrao.com/configurateur/) : il sera facile de calculer votre potentiel de récupération et voir les produits correspondants !
Pour que l’eau de pluie collectée soit utilisable, des systèmes de filtration et de pompage sont indispensables. En amont, un pré-filtre est toujours installé pour retenir les gros débris comme les feuilles ou les petits branchages provenant de la toiture. Ce filtre, qui doit être nettoyé régulièrement, assure la protection du système et la propreté initiale de l’eau. Selon l’usage prévu pour l’eau, une filtration plus fine peut être ajoutée. Cela peut inclure des filtres à sédiments, des filtres au charbon actif ou des systèmes de désinfection par UV, garantissant une qualité d’eau adaptée aux besoins spécifiques du site.
Le système de pompage est au cœur de la distribution de cette eau récupérée. Il est dimensionné pour délivrer le débit et la pression nécessaires aux différents points d’utilisation. On utilise des pompes immergées ou de surface, et pour assurer une pression constante, un système de surpression avec un ballon tampon est fréquemment intégré. Certains systèmes sont même automatisés et peuvent basculer sur le réseau d’eau potable si le niveau d’eau dans la cuve devient trop bas, assurant ainsi une continuité d’approvisionnement sans interruption. La maintenance préventive de l’ensemble de l’installation, incluant le nettoyage des filtres, le contrôle des pompes et la surveillance régulière de la qualité de l’eau, est primordiale pour garantir la performance, la durabilité et la conformité du système.
Un projet ? La rédaction d’ Éléments Industriels vous propose une petite Check-List pour votre projet
CHECKLIST TECHNIQUE ET ADMINISTRATIVE
Étape 1 — Diagnostic initial
- Identifier les zones de collecte : toitures, surfaces imperméables, parkings.
- Vérifier les matériaux de couverture (exclusion : amiante, plomb, suies industrielles).
- Évaluer les risques de contamination (stockages extérieurs, dépôts de poussières, produits chimiques).
- Dimensionner la capacité de stockage (volume utile = pluviométrie × surface × coefficient de récupération).
Étape 2 — Définir les usages
- Séparer les usages intérieurs (chasses d’eau, process non alimentaires) et extérieurs (lavage, arrosage).
- Évaluer les besoins journaliers pour dimensionner les volumes de stockage et de traitement.
- Prévoir un appoint d’eau de ville en cas de manque, mais sans connexion directe (utiliser une surverse libre).
Étape 3 — Conception du système
- Chaîne type : toiture → filtre grossier → décanteur → cuve de stockage → filtre fin → pompe → points d’usage.
- Intégrer un dispositif antiretour certifié et un marquage “eau non potable”.
- Prévoir un by-pass vers le réseau d’eaux pluviales en cas de trop-plein.
- Installer un compteur d’usage pour le suivi.
- Tenir compte du gel et des conditions climatiques (cuve enterrée, vannes isolées).
Étape 4 — Aspects réglementaires
- Vérifier les obligations locales auprès de la mairie ou de l’intercommunalité (PLU, zonage d’assainissement, servitudes pluviales).
- Si ICPE ou activité sensible, informer la DREAL et l’ARS avant travaux.
- En cas de rejet au milieu naturel, déclaration ou autorisation au titre de la loi sur l’eau (rubrique 2.1.5.0 du Code de l’environnement).
- Préparer un plan de surveillance et d’entretien (nettoyage filtres, vidange cuve, analyses).
- Tenir à jour un registre d’exploitation : volumes collectés, usages, incidents, résultats d’analyses.
Étape 5 — Exploitation et maintenance
- Contrôler régulièrement la propreté des toitures et gouttières.
- Nettoyer la cuve et les filtres au moins une fois par an.
- Surveiller la turbidité et la présence de coliformes si l’eau est utilisée à proximité de personnes.
- Tenir le registre de maintenance à jour.
- Former le personnel : repérage des réseaux, sécurité sanitaire, gestes d’entretien.
Étape 6 — Signalétique et communication
- Apposer une étiquette “Eau non potable” visible sur tous les robinets, vannes, cuves.
- Informer les salariés des zones d’usage autorisées.
- Mettre à jour les plans de réseaux et de sécurité du site (plan incendie, plans de canalisations).
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