Réunissant près de 300 représentants et porte-paroles des entreprises françaises de l’énergie et personnalités institutionnelles, l’Association Française du Gaz a présenté et adopté sa feuille de route sur l’intégration du biogaz. Son objectif ? Identifier les leviers permettant d’accélérer le développement des gaz renouvelables en France au service d’une stratégie de décarbonation.
Le Congrès du Gaz 2018, rendez-vous annuel et incontournable de l’industrie gazière en France, s’est tenu le 25 septembre à Paris. Patrick Corbin, Président de l’Association Française du Gaz (AFG), est entré dans le vif du sujet dès son discours d’ouverture, en prônant « l’importance des gaz renouvelables (biométhane, pyrogazéification et hydrogène), au moment des derniers arbitrages autour de la programmation pluriannuelle de l’énergie et de la Stratégie Nationale Bas Carbone, discussions déterminantes pour l’industrie gazière ». Il a souligné que la transition ne pourra se faire sans ces filières d’avenir et que c’est « un mix équilibré, diversifié et au meilleur coût dont nous avons besoin. »
Ce moment charnière mêlant décisions politiques et stratégie énergétique a incité l’AFG à élargir la réflexion à d’autres acteurs que les seuls gaziers (la FNSEA, l’APHYPAC, le SER, le Conseil Départemental du Haut-Rhin…) pour avoir une vision plus englobante de l’industrie et comprendre comment les filières émergentes des gaz renouvelables peuvent s’insérer dans la trajectoire pour une neutralité carbone. Aussi, réunis au sein d’une même équipe active, tous ces acteurs ont identifié les leviers de développement concrets pour permettre à ces trois filières de se développer à l’échelle industrielle.
Des leviers pour un développement industriel de la filière du biogaz
Si la méthanisation commence à s’ancrer au sein des territoires avec plus de soixante sites qui injectent dans le réseau, l’AFG propose onze leviers visant à structurer cette filière biométhane afin de faciliter le financement, l’appropriation des projets ainsi que leur simplification. La voix du monde agricole a été entendue car « la méthanisation doit se faire avec les agriculteurs et non pas à côté des agriculteurs ».
Concernant la pyrogazéification et l’hydrogène, de nombreux travaux restent à faire et la feuille de route dévoile des leviers pour installer à la fois un cadre réglementaire favorable et des mesures de développement comme l’identification des mécanismes de soutien, des projets pilotes, et un soutien à la recherche et à l’innovation.
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