Face aux enjeux de compétitivité des entreprises, de réindustrialisation des territoires et dans un contexte de transformation digitale et de développement durable, l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) et le Réseau de campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle (CESI) publient le 3eme volet de leur revue de tendances. Ce rapport met en exergue 12 métiers d’avenir, emblématiques des évolutions technologiques, règlementaires, mais aussi sociétales que rencontrent les secteurs de l’industrie, et de la data.
Les précédentes éditions 2017 et 2018 se sont intéressées aux besoins en nouvelles compétences des entreprises de l’industrie et de la construction. En 2019, l’Apec a réalisé un zoom sur douze métiers émergents, en lien avec les nouveaux enjeux des entreprises. Ces métiers sont présentés en trois grandes familles : les métiers du bâtiment du futur, ceux de la production et de la maintenance industrielle, et ceux de la data.
Pour chacun des métiers, une fiche présente ses principales caractéristiques. Cette photographie détaillée s’appuie sur des éléments qualitatifs (activités du poste, profil recherché par les entreprises, compétences attendues, évolutions possibles vers et depuis le métier décrit) et quantitatifs (niveau de salaire proposé dans les offres d’emploi, évolution du nombre d’offres, leur répartition géographique et sectorielle).
L’Internet des objets (Iot), par exemple, permet aux constructeurs de détecter des défaillances en temps réel, sur des outils ou des machines. L’IoT, combiné aux avancées en termes d’intelligence artificielle, se décline dans les domaines de la maintenance prédictive et de l’optimisation des processus de production. Face à ce champ des possibles, les profils de développeur IoT demeurent très recherchés, l’Apec constate ainsi une hausse de 28 % des offres d’emploi entre 2016 et 2018.
Alors que leur secteur représente à ce jour 44 % des consommations énergétiques françaises, les entreprises du bâtiment ont une véritable carte à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique et la construction de nouveaux logements performants. Face à cet enjeu environnemental et économique, les organisations recherchent des talents pour leur permettre d’accompagner leur développement. Particulièrement demandé, l’ingénieur en efficacité énergétique veille à optimiser la consommation d’énergie des bâtiments via la réalisation d’audits énergétiques ou de calculs thermiques. Les offres d’emploi pour ces postes d’ingénieur en efficacité énergétique ont bondi de 42 % entre 2016 et 2018.
Autre enjeu de taille, la sécurisation des données impose une responsabilisation accrue des acteurs qui traitent d’une manière ou d’une autre les données personnelles. À l’ère du big data, et depuis l’entrée en vigueur du RGPD (Règlement général sur la protection des données), les entreprises sont amenées à développer des politiques en matière de sécurisation qui soient à la fois préventives, protectrices, et en mesure d’apporter des réponses en cas d’intrusions et d’autres incidents constatés. Dans ce contexte, des métiers et des missions spécialisées se structurent progressivement autour de la data, tels que le métier d’architecte cyber, de consultant cyber ou d’ingénieur en intelligence artificielle.
Pour l’exemple des métiers du bâtiment, le BIM manager (Building Information Modeling Manager, il est le garant du respect des exigences techniques et des normes environnementales sur un projet de construction) bénéficie très largement des progrès technologiques pour réduire les coûts de construction, de maintenance, et de démantèlement. Ce ou cette spécialiste dont la mission est de coordonner les échanges de données entre les différents acteurs impliqués dans la conception d’un bâtiment, sa mise en œuvre, voire également son démantèlement, est particulièrement recherché. Entre 2016 et 2018, les offres d’emploi pour des postes de BIM manager ont quasiment doublé.
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