Conscient du rôle moteur de la filière de l’efficacité énergétique dans la réindustrialisation et la décarbonation de l’industrie, le groupe Hellio, acteur de référence de l’efficacité énergétique, formule quatre propositions clés pour mieux exploiter le potentiel d’économies d’énergie à réaliser.
« Faire de la France la plus grande nation européenne de l’industrie verte », telle est l’ambition affichée par le Gouvernement à travers son projet de loi “industrie verte” présenté en mai dernier.
Hellio, acteur de référence de l’efficacité énergétique, salue les mesures proposées afin d’encadrer pour la première fois sous le prisme de l’ambition climatique les activités industrielles liées à la transition environnementale et à l’innovation technologique tout en œuvrant pour la souveraineté énergétique. En complément, le groupe expose quatre propositions clés pour mieux exploiter le potentiel d’économies d’énergie à réaliser.
Pour un site industriel, les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) sont un dispositif vertueux permettant de réduire considérablement sa consommation d’énergie et de s’engager sur la voie de la décarbonation. La 5e période des CEE est articulée autour d’objectifs importants pour les acteurs industriels, avec l’enjeu de favoriser les opérations avec des économies réelles d’énergie.
Hellio appelle à la mise en place de nouvelles fiches CEE adaptées aux enjeux d’efficacité énergétique du bâti industriel. Un catalogue d’opérations “standardisées”, reproductibles et permettant d’atteindre des gisements diffus d’économies a été progressivement constitué. Le secteur industriel regroupe ainsi une trentaine d’opérations éligibles aux CEE pour des investissements liés principalement aux systèmes frigorifiques, aux moteurs performants et à l’éclairage. La mise en place de nouvelles fiches CEE portant sur le chauffage des locaux industriels pourrait ainsi accélérer la transition énergétique du secteur.
Passé entre le maître d’ouvrage (un industriel) et un opérateur d’efficacité énergétique, un CPE est un accord contractuel qui fixe des objectifs garantis de baisse des consommations énergétiques du site industriel et propose des financements basés sur le résultat. Le CPE détaille les actions d’efficacité énergétique à réaliser, qu’elles portent sur l’amélioration des performances du bâti, sur la fourniture d’énergie ou sur l’optimisation de l’efficacité des équipements (systèmes de ventilation, chauffage, production, éclairage, etc.) et des process industriels. Le CPE est un dispositif privilégiant la qualité de travaux et permettant de lutter contre la fraude et les différents abus.
Le contrat de performance énergétique est un levier essentiel qui doit être adossé aux projets de rénovation mis en œuvre dans le cadre de la décarbonation industrielle souhaitée par les pouvoirs publics. Hellio appelle ainsi à le déployer massivement en le rendant obligatoire dans l’industrie, à partir d’un certain volume d’affaires et sur une durée de 10 à 15 ans, afin d’accélérer les économies d’énergie réelles, remboursant ainsi les investissements pour les travaux pendant la durée du contrat et cela sans aide financière de l’État.
Avec la hausse des prix de l’énergie, les énergies renouvelables ont en effet connu une forte accélération en 2022, notamment le solaire photovoltaïque qui a vu sa demande doubler dans le secteur résidentiel. S’agissant du secteur industriel, il dispose d’un haut potentiel avec des zones déjà artificialisées et hébergeant des activités consommatrices en énergie, mais reste à ce jour insuffisamment équipé. Or, l’autoconsommation solaire pour l’industrie présente de nombreux avantages à la fois économiques et environnementaux : en assurant une partie de son approvisionnement en électricité avec une énergie locale et renouvelable, l’entreprise industrielle réduit ainsi significativement ses factures d’énergie. Véritable solution d’avenir, l’autoconsommation contribue aussi à améliorer l’autonomie des sites industriels. Enfin, le kilowattheure photovoltaïque est produit à un coût quasi-constant sur toute la durée de vie de l’installation (au-delà de 30 ans), ce qui permet aux industries d’anticiper les dépenses énergétiques sur le long terme.
Afin de favoriser l’autoconsommation électrique des bâtiments industriels, Hellio propose :
La filière industrielle doit être soutenue dans sa dynamique de développement des compétences et de l’emploi. Une politique ambitieuse de formation est d’autant plus souhaitable que le secteur du bâtiment vieillit et que la filière de formation n’est aujourd’hui pas assez attractive.
Hellio propose en particulier la création d’un programme de formation dédié aux outils et apports de l’économie circulaire dans la mise en œuvre de démarches d’efficacité énergétique. Un programme porté par l’Institut National de l’Économie Circulaire (INEC) permettrait de sensibiliser, d’accompagner et de financer l’adaptation de la filière de la rénovation énergétique, tant :
Pour aller plus loin : L’efficacité énergétique des sites industriels au centre de la réindustrialisation et de la décarbonation du secteur
L’industrie est le quatrième contributeur d’émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le territoire national français. Si le secteur a diminué son intensité énergétique depuis 2001, l’industrie peut encore gagner 20 % d’efficacité énergétique d’ici 2035 selon l’ADEME.
L’urgence de décarbonation offre une opportunité historique pour développer l’industrie française dans une nouvelle logique plus sobre et vertueuse, en améliorant son efficacité, sans nuire à sa compétitivité.
Dans cette perspective, les actions d’efficacité énergétique constituent un levier clé pour optimiser les consommations d’énergie, de matières premières et ainsi réduire la dépendance aux énergies fossiles. Dans un contexte de hausse de la tarification carbone, une meilleure maîtrise des dépenses énergétiques des sites industriels redonne également aux entreprises un gain de “pouvoir d’investir” stratégique.
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