L’équipe d’Intervention Technique END, CND (Essais et Contrôles Non Destructifs) de l’Institut de Soudure est en charge, notamment, de déterminer les compositions chimiques et la soudabilité des aciers.  Cette expertise permet de fournir des informations détaillées sur les caractéristiques des aciers et d’identifier les aciers alliés. Rencontre avec le chargé d’affaires et Intervention Technique END, qui utilise depuis un an un analyseur portable utilisant la spectroscopie sur plasma induite par laser.

Dans ses missions, le Groupe Institut de Soudure (présent dans la R&D, la formation et l’expertise dans le domaine de la soudure) propose à ses clients industriels des services d’inspection, de contrôle, d’expertise métallurgique et de certification, pour assurer la maîtrise des risques et garantir la qualité des produits.

Depuis un an, y est utilisé l’analyseur portable Z-200C+, de l’américain SciAps et en distribution exclusive par Quantum-RX. Cet appareil utilisant la version portable de la technologie de spectroscopie sur plasma induite par laser (LIBS, Laser Induced Breakdown Spectroscopy) est le seul de sa catégorie capable d’analyser la teneur en carbone dans les aciers au carbone, aciers inoxydables et faiblement alliés.

Témoignage avec Arthur Lopes, chargé d’affaires et Intervention Technique END du Groupe Institut de Soudure, sur son retour d’expérience. 

Pourquoi avoir choisi la technologie LIBS ?

Arthur Lopes : Dans le cadre de notre veille technologique, nous suivons de près la LIBS depuis un peu plus d’un an. Nous avions déjà identifié le fabricant SciAps et nous nous sommes naturellement adressés à son représentant, la société Quantum-RX.  L’un de nos spectromètres à émission optique était vieillissant et nous posait des soucis de fourniture de pièces. C’était la bonne occasion pour tester ce nouvel appareil.

Un nouvel analyseur portable, pour quelles applications ?

Nos appareils servent à identifier et quantifier de nombreux éléments dans les aciers : silicium, manganèse, chrome, nickel, molybdène, cuivre, vanadium, aluminium et bien d’autres. Cependant, le besoin majeur reste l’analyse du taux de carbone, c’est pour cela que nous avons choisi le Z-200C+.

Quelles sont les conséquences sur vos process de CND ?

Nous n’avons pas modifié nos process d’analyse. Mais désormais, nous utilisons les technologies LIBS et de fluorescence X portable pour combiner leurs capacités et leurs avantages intrinsèques. Le Z-200C+, avec son poids de seulement 1,5 kg et son faible encombrement nous permet d’identifier plus facilement et rapidement les alliages. C’est un réel confort pour l’opérateur!

Un matériel de spécialiste ?

L’interprétation des résultats de l’analyseur portable Z-200C+ doit être réalisée par un opérateur formé pour comprendre les données fournies par l’appareil, et pour mesurer et quantifier les éventuels défauts. Je possède trente années d’expertise en laboratoire d’analyse et en métallurgie. Je suis donc à même de savoir préparer les surfaces, vérifier les états de surface et paramétrer l’étalonnage.

Quels sont les potentiels d’évolution de cette technologie ?

La LIBS est une technologie récente et novatrice qui implique un temps d’adaptation. La partie logicielle bénéficie d’évolutions, en particulier sur nos besoins spécifiques en étalonnage. Sur ce point, Quantum-RX nous apporte un accompagnement soutenu et le potentiel de développement reste très fort.

Envisagez-vous un déploiement de cette technologie à l’Institut de Soudure ?

Nous avons validé le choix de l’analyseur de Quantum-RX grâce au gain d’un important contrat avec EDF portant sur l’analyse de turbines sur centrales nucléaires. Et nous utilisons également le Z-200C+ sur nos missions pour GrTGaz.  Les agences régionales du Groupe Institut de Soudure ont manifesté un réel intérêt pour cette technologie. Il faudra sans doute envisager ces acquisitions dans le cadre de remplacements de matériels.