De l’agriculture à la valorisation de biodéchets, en passant par la production agroalimentaire, la gestion du dioxyde de carbone est essentielle à de nombreuses étapes clés. Jean-François Bore, ingénieur de vente d’applications chez Vaisala, nous les présente, en précisant pourquoi les capteurs de surveillance de ce gaz permettent une optimisation de toute la chaîne de valeur.
Du croquant de nos pommes ou du pétillement de nos boissons au développement durable de l’agriculture en passant par la sécurité du personnel, le dioxyde de carbone ou CO2, est un élément majeur de la chaîne alimentaire. Et là où le CO2 est utilisé, il doit être surveillé avec des capteurs exacts pour être certain que la concentration ne sera ni trop haute ni trop basse. Jetons un œil sur quelques points de la chaîne alimentaire où le CO2 est surveillé et voyons comment sa surveillance étroite permet de garantir la sécurité, la durabilité – et le goût délicieux des aliments et des boissons.
Le CO2 est présent dans le sol à des concentrations beaucoup plus élevées que dans l’atmosphère, il n’est donc pas surprenant que l’agriculture conventionnelle puisse être responsable de niveaux d’émissions élevés. Le labour et le travail du sol ajoutent de l’air et décompactent le sol, accélérant la décomposition et libérant du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. La surveillance du CO2 avec certains capteurs a montré que les méthodes d’agriculture régénérative qui n’ajoutent pas d’air dans le sol ralentissent la décomposition, ce qui diminue les émissions de CO2 et améliore la qualité des sols.
Une agriculture respectueuse de l’environnement est bénéfique pour la santé des sols, la production alimentaire et la planète, en aidant à augmenter la quantité de matière organique, à piéger le CO2 et à rendre le sol plus résistant à la sécheresse et aux inondations. Les agriculteurs qui mettent en œuvre des méthodes durables qui augmentent la capacité du sol à piéger le carbone pourraient être éligibles à des incitations gouvernementales à l’avenir – et mesurer l’impact de ces efforts nécessitera davantage de surveillance du CO2.
En agriculture à environnement contrôlé (CEA en anglais), la culture verticale et en conteneurs, la culture en serre et l’agriculture intégrée aux bâtiments, des mesures fiables sont essentielles afin de pouvoir optimiser les conditions de croissance, prévenir les dommages aux cultures et diminuer les coûts de fonctionnement. Le CO2 est un composant nécessaire de la photosynthèse et pour maximiser le rendement et minimiser les coûts dans les environnements clos, les niveaux de CO2 doivent être surveillés avec précision et soigneusement maintenus.
La surveillance du CO2 (ainsi que la température et l’humidité relative) à l’aide de capteurs permet de contrôler les conditions avec un haut degré de précision, garantissant ainsi le maintien de conditions de croissance optimales. Pour les fruits une fois le produit cueilli, il doit être stocké dans des conditions contrôlées pour assurer la maturation des fruits en temps voulu et pour éviter que les aliments ne se détériorent durant le stockage, pendant le transport et dans les locaux de vente au détail – et, encore une fois, ce sont des capteurs CO2 qui y contribuent, aidant à conserver la fraîcheur et la qualité gustative des produits.
Vous aimez les boissons gazeuses ? Les bulles sont obtenues en ajoutant du CO2 à la boisson pendant le processus de mise en bouteille. Vous préférez quelque chose d’un peu plus fort ? Le processus de fermentation est peut-être plus connu comme étape clé dans la production de boissons alcoolisées telles que la bière et le vin, mais c’est aussi un processus important dans la production d’enzymes, d’antibiotiques et d’acides aminés – et, bien sûr, il repose sur le CO2 . Dans les environnements agroalimentaires comme ceux-ci, le CO2 doit être étroitement surveillé, car il s’agit d’un gaz incolore et inodore qui présente un risque pour la santé humaine à haute concentration. Dans les installations de fermentation, les usines d’embouteillage et à plusieurs autres points de la chaîne alimentaire – y compris les installations de stockage et les magasins de vente au détail – la surveillance des niveaux de CO2 à l’aide de capteurs est essentielle pour préserver la santé, la sécurité et la productivité des personnels.
Plus d’un tiers de l’ensemble des aliments produits dans le monde sont gaspillés, donc tout ce qui peut aider à valoriser ces déchets augmente considérablement la durabilité de la chaîne alimentaire. Le CO2 est un paramètre qui doit être surveillé lorsque l’on produit du biogaz à partir de déchets alimentaires. Utiliser des capteurs pour surveiller le CO2 dans les usines de biogaz contribue à assurer un fonctionnement optimal et un rendement en biogaz sensiblement meilleur, en rendant le processus plus efficace et en transformant les aliments gaspillés en une source d’énergie précieuse.
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