Comment optimiser la consommation d’énergie dans l’industrie ? Quel poste d’économie faut-il viser ? Les fameux CEE, les Certificats d’Économies d’Énergie, sont là pour vous y aider ! Point de situation avec le groupe Hellio, qui accompagne les industriels dans la réalisation de leurs opérations d’économies d’énergie, autant sur le plan technique que financier.
20 %, c’est la consommation énergétique (électricité et gaz) finale estimée du secteur industriel à l’échelle de la France en 2020, selon le Ministère de la transition écologique. (NDLR : le secteur industriel par contre consomme lui, 28% de l’énergie électrique) Cette consommation entraîne des émissions importantes de gaz à effet de serre, une dépendance énergétique et des factures d’électricité élevées pour les industriels.
Dans le contexte actuel de hausse des prix de l’énergie, la maîtrise des consommations énergétiques est plus que jamais devenue un enjeu majeur pour l’industrie française qui doit relever à la fois le défi de la performance énergétique et environnementale, tout en gagnant en compétitivité et en flexibilité.
Dévoilé en octobre 2021, le plan d’investissement “France 2030”, doté de 50 milliards d’euros, s’inscrit dans la lignée du plan France Relance. Il doit permettre de préserver les atouts dans des filières où la France doit rester leader, comme l’agroalimentaire. La décarbonation de l’industrie fait ainsi partie intégrante des objectifs afin de mieux produire et de respecter l’engagement de baisser, entre 2015 et 2030, 35 % des émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur.
Lorsque la consommation énergétique est réduite, dans la très grande majorité des cas, l’empreinte carbone associée à l’énergie consommée par ces bâtiments l’est aussi, ce qui permet d’atteindre plusieurs objectifs fixés à l’échelle française et européenne, à savoir la réduction des gaz à effet de serres (GES) et la réduction de la consommation énergétique.
La récupération de chaleur fatale sur un groupe de production de froid : La récupération de chaleur sur groupe froid en secteur industriel est la troisième opération génératrice dans le cadre du dispositif des CEE (Voir Focus).
La récupération de chaleur fatale (NDLR : voir notre dossier chaleur fatale) permet de récupérer les calories générées par le groupe froid et de les réinjecter dans des processus de production de chaud ou de chauffage sanitaire. Ainsi, la chaleur émise par les groupes froids n’est plus perdue, mais valorisée et permet de réduire considérablement la quantité d’énergie nécessaire aux autres processus de production de chaud en secteur industriel, agricole ou tertiaire.
Révisée en septembre 2020, ce dispositif réduit le financement lié aux CEE en se rapprochant des économies réelles. Désormais, l’étude de dimensionnement occupe une place centrale dans la réalisation de projets de récupération de chaleur sur groupe froid.
Le pilotage des installations frigorifiques peut se faire grâce à un Système de mesurage d’indicateurs de performance énergétique (IND-UT-134), qui consiste à coupler la mise en place de compteurs, la télérelève et l’implémentation des données énergétiques et de production dans un logiciel de suivi.
La destratification : Le chauffage constitue une part non négligeable de la consommation énergétique des bâtiments et représente un important gisement d’économies d’énergie.
Dans les bâtiments de grande hauteur, de 5 mètres et plus, comme les usines et les sites industriels, la différence de température entre le plafond et le sol peut être importante et entraîner ainsi une surconsommation énergétique. La mise en place d’un système de destratification, permettant une meilleure homogénéisation de la température du bâtiment, constitue une solution efficace pour réaliser des économies sur le chauffage.
La mise en place d’un système de destratification offre plusieurs avantages :
Cette opération est éligible aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), dispositif permettant de bénéficier d’une prime incitative pour la réalisation des travaux.
FOCUS : comprendre le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)
Véritable levier financier, le dispositif des CEE permet de valoriser les travaux de rénovation énergétique et diminuer leurs coûts pour les industriels. La directive européenne sur l’efficacité énergétique impose aux États membres de consommer moins et mieux l’énergie. En réponse, la France a choisi les Certificats d’Économies d’Énergie, dispositif régi par la loi Pope de 2005.
Le principe ? Obliger les fournisseurs d’énergie (carburant, fioul, gaz…) à contribuer financièrement aux économies d’énergie. Ces entreprises doivent financer des travaux de rénovation énergétique dans tous types de bâtiments : industries, serres, bureaux, mairies, écoles, etc. Chacune des quelques 200 opérations éligibles donne droit – preuves des travaux à l’appui – à un volume de CEE qui traduit les économies d’énergie engendrées. Les énergéticiens justifient l’atteinte de leurs objectifs en obtenant des certificats, qu’ils récoltent en échange d’une prime.
La 5ème période des Certificats d’Économies d’Énergie. Depuis le 1er janvier 2022 jusqu’au 31 décembre 2025, le dispositif des CEE est entré dans sa 5ème période. Le niveau de l’obligation a été fixé à 2 500 TWhc, (NDLR : c = Cumac : Le Cumac est une unité de qualification qui définit l’effort réalisé dans le cadre d’économies d’énergie) soit une hausse de 17 % par rapport à la période précédente.
Retrouvez tous les détails dans cette infographie mise à disposition par Hellio :
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