La géothermie, énergie du futur ? C’est en tout cas un des paris du gouvernement, en proposant un plan comprenant six grands axes et une quinzaine d’actions pour structurer la filière, accompagner les porteurs de projets, sensibiliser des acteurs locaux, simplifier la réglementation, améliorer notre connaissance du sous-sol et la formation des professionnels. Faisons le point sur cette source de chaleur inépuisable.
La géothermie permet de produire différents types d’énergie en fonction de la température de la chaleur puisée dans le sous-sol. En fonction des calories captées, l’eau chaude est valorisée pour des installations de chauffage ou de la climatisation à usage des sites industriels, des bâtiments tertiaires et maisons individuelles. C’est une énergie renouvelable qui permet de réduire les factures et l’empreinte carbone, alors que les besoins en chauffage et climatisation des bâtiments représentent 22 % des émissions de CO2 de la France.
La géothermie de surface, dite de très basse énergie, désigne des systèmes énergétiques qui exploitent une ressource géothermale de température inférieure à 30 °C et de profondeur généralement inférieure à 200 mètres. Ces systèmes sont constitués d’un dispositif de captage, d’une pompe à chaleur et d’un dispositif de régulation.
Selon leur dimensionnement, ces systèmes couvrent en partie ou en totalité les besoins de chaleur et de froid des bâtiments (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, rafraîchissement) dans les secteurs individuels, collectif et tertiaire. Les installations de géothermie de surface représentent les deux tiers de la chaleur produite par géothermie, mais peinent à décoller malgré les mesures de soutien mises en place ces dernières années.
De son côté, la géothermie profonde exploite des nappes d’eau souterraines de températures comprises entre 30 °C et 200 °C, à des profondeurs généralement comprises entre 500 et 3 000 mètres. Ces aquifères profonds (formations géologiques suffisamment poreuses ou fissurées et gorgées d’eau) se situent dans des bassins sédimentaires (sable, grès, calcaire, craie) comme les bassins parisien et aquitain, le fossé rhénan, le couloir rhodanien, la Limagne et le Hainaut. Les caractéristiques des aquifères profonds permettent un échange direct de chaleur sans pompe à chaleur. La valorisation de ces aquifères sous forme de chaleur repose sur un doublet géothermique, composé d’un puits de production pour l’extraction de la ressource et d’un puits de réinjection du fluide.
En France, la chaleur représente 50% de notre consommation d’énergie et reste majoritairement produite par des énergies d’origine fossile et importées. En effet, les solutions géothermiques, qui constituent une source de chaleur naturelle inépuisable liée au fonctionnement géologique de la Terre, ne représentent aujourd’hui que 1% de cette consommation. Le développement de la chaleur issue d’énergies renouvelables fait donc partie des leviers pour réduire les émissions de CO2 et atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
C’est dans ce contexte que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, aux côtés de François Bayrou, Haut-commissaire au Plan ayant rédigé un rapport sur le sujet, ont présenté un plan d’action pour s’appuyer sur l’importance stratégique du sous-sol et accélérer le déploiement de la géothermie.
Ce plan comporte six grands axes et une quinzaine d’actions, qui visent à :
Le plan a également pour ambition :
Le détail des axes et des actions se trouve dans le dossier sur le développement de la filière géothermie du Ministère de la Transition Ecologique, que vous trouverez en cliquant ici.
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